Audi : Urban Sphere Concept - Une philosophie adaptée à la ville du 21ème siècle
Le constructeur allemand avait développé une série de trois concept cars ayant pour thème la Sphère, et avait prévu de les présenter au fur et à mesure. L’Audi Urban Sphere fait donc suite à deux autres concepts, clôturant ainsi la boucle souhaitée par le constructeur allemand. Le premier était le concept Sky Sphere, qui nous avait proposé une version moderne du roadster du futur. Le deuxième était le concept Grand Sphere, qui avait pour ambition de révolutionner la berline de grand luxe. Enfin, nous voici au troisième concept, l’Urban Sphere. Le constructeur n’a pas dévoilé de date pour un éventuel modèle de série et n’a pas communiqué sur une potentielle commercialisation. Preuve que le concept-car est avant tout une idée.
Audi aurait aimé dévoiler son concept Urban Sphere lors du salon automobile de Pékin. Ce dernier ayant été annulé en raison de la crise sanitaire en Chine, Audi a décidé de présenter malgré tout son projet, mais de façon numérique. Le salon automobile de Pékin n’était pas un lieu anodin, puisque ce nouveau concept a été conçu et développé en prenant compte des demandes spécifiques des pays asiatiques. En effet, les mégalopoles vastes et surpeuplées du continent asiatique font face à des embouteillages conséquents, et la congestion n’est pas une mince affaire. En ce sens, le concept Urban Sphere se présente comme le troisième espace de vie, après la maison et le bureau.
Une silhouette simple et élégante
Basé sur la toute nouvelle plateforme PPE (partagée avec Porsche), l’Audi Urban Sphere possède des proportions gigantesques par rapport au reste de sa gamme. Nous sommes face au gabarit d’un monospace aux ailes élargies : 5,51 mètres de longueur, 2,01 mètres de largeur et 1,78 mètres de hauteur. Posé sur des jantes 24 pouces, ce véhicule électrique par excellence possède une silhouette minimaliste aux flancs subtilement sculptés, brisée par une immense calandre Singleframe rétroéclairée, réinterprétée pour l’occasion.
Sa face avant est massive et intègre de petits phares effilés ainsi qu’un court porte-à-faux. Le pare-brise est très incliné et se prolonge jusqu’au toit plat. Quant à l’arrière, il possède un grand réseau de feux à LED triangulaires servant de phares mais pouvant également afficher des messages d’information destinés aux autres usagers de la route. Petit détail amusant : quand bien même nous sommes face à un monospace, la présence d’un diffuseur témoigne de la volonté d’améliorer l’aérodynamisme.
De l’intérieur vers l’extérieur
Conçu comme le troisième espace de vie, l’Urban Sphere est conçu de l’intérieur vers l’extérieur, et son habitacle est son atout principal (c’est le plus grand volume intérieur de l’histoire de la marque aux anneaux. Cet habitacle utilise des matériaux durables et recyclés (tissus, bois, plastiques etc…). Facilement accessible grâce aux marchepieds et aux portes antagonistes, l’Urban Sphere est très accueillant grâce à un empattement de 3,4 mètres.
L’habitacle offre une grande sensation de liberté grâce à son toit en verre qui permet aux quatre occupants de baigner dans la lumière. Quatre occupants uniquement, puisqu’il n’y a que quatre sièges avec accoudoirs pouvant incliner leurs dossiers jusqu’à 60 degrés et pouvant s’orienter afin de faciliter les échanges entre passagers. Audi prévoit une troisième rangée de sièges possible, mais n’offrant pas autant de confort. Par ailleurs, les appuie-têtes en forme de demi-cercle sont dotés de haut-parleurs intégrés, chaque occupant bénéficiant ainsi de son espace sonore personnel dans ce salon roulant.
L’intérieur baigne également dans une technologie de pointe, à la limite de la science-fiction. En effet, un immense écran OLED transparent aussi large que l’habitacle peut se détacher du toit pour divertir les passagers arrière. Ce système d’info-divertissement intelligent permet de proposer du contenu multimédia mais également des séances de méditation.
Véhicule autonome de niveau 4, un petit volant se situe au niveau du poste de conduite, mais semble presque superfétatoire. L’Urban Sphere ne possède aucun écran visible sur la planche de bord, et toutes les informations nécessaires sont projetées sur un immense panneau en bois s’étendant sur toute la largeur du véhicule. Par ailleurs, des systèmes de commande gestuelle et vocale ainsi que du suivi oculaire permettront aux occupants de l’Urban Sphere de naviguer au sein du système d’infodivertissement (quoique de façon limitée).
Une motorisation électrique et urbaine
Puisque l’Urban Sphere est destinée à une utilisation urbaine, Audi n’y a pas consacré une batterie digne du concept Grand Sphere. Nous sommes face à un pack de batterie d’une capacité de 120 kWh et bénéficiant d’une architecture 800V. Ceci permet de contenir la masse du véhicule et de proposer une autonomie allant jusqu’à 750 kilomètres. La batterie peut être rechargée jusqu’à 270 kW, et récupère 300 kilomètres d’autonomie en l’espace de dix minutes.
Côté motorisation, l’Urban Sphere embarque deux moteurs électriques (un pour chaque essieu) développant une puissance cumulée de 401 chevaux pour un couple total de 690 Nm. La puissance n’est pas la raison d’être du véhicule, mais le groupe motopropulseur est néanmoins associé à une transmission intégrale Quattro. En somme, une motorisation parfaitement adaptée à un usage urbain. C’est d’ailleurs pourquoi le concept Urban Sphere possède une suspension pneumatique adaptative et une direction active sur les quatre roues, afin d’optimiser l’expérience de conduite à l’espace urbain.
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